
Voyage to Lisboa (vécu de ROBY) Fevrier 2012. "je porte en moi tous les reves du monde" Fernando PESSOA. Lisbonne, ou fleurit le monde entier, pourrait s'approprier ce vers. Panique a bord, nous avons pris le train de justesse a la minute près, impossible de trouver une place de stationnement gratuite pour les 4 jours. Le doute s'installe sur le quai au sujet de la destination a prendre, Massy, ce n'est pas Roissy !, la peur est la plus mauvaise des conseillères ! allez, tant pis , on monte... Apaisée, je reprends la lecture de mon livre de chevet, et c'est avec enthousiasme que je me replonge dans la chine contemporaine du detective Chen "le guipao" les quelques kilometres parcourus suffisent a mon esprit pour etre totalement absorbé par le roman, quel bonheur !!! les reférences au confucianisme actives ce "decollage" Massy, froid polaire dans ce grand couloir souterrain, passage obligé vers Roissy, plein de promesse ! Sans encombre et sans de réelles attentes, nous arrivons a l'aéroport, le panneau d'affichage brille de milles destinations, la résonnance a demi mot de tousces noms de grandes métropoles, eclaire nos deux visages. Une formalité, ces deux heures de vol, le commandant de bord nous annonce un ciel dégagé avec une température extérieure de - 60° et pour Lisbonne de + 10° . En fait, il fait 16° en arrivant, avec un ciel bleu, les barrières d'immeubles ne nous laissent pas entrevoir le "devant" de Lisbonne, l'inquiétude est vite chassée par l'excitation de notre devenir. Nous suivont les conseils de notre loueur "juan" et prenons l'aérobus pour le quartier de l'Alfama, nous traversons d'immenses places, ceinturées d'énormes monument qui atestent de la richesse des siècles passés, je ne retiens pas les noms, mais déja la montée dans notre nouveau quartier nous plait, nous découvrons le tram electrique, jouet vivant qui ne tardera plus a n'avoir aucun secret pour nous. C'est Juao, en l'absence de Juan qui nous accueille a la "rua dar damas" (a Marrakech, lors d'un précèdent voyage,on se logeait a "Dar Nimbus") ca me rappelle que l'influence islamique est toute proche, le guide me le confirmera, et ceci pendant plusieurs siècles. C'est un voyage qui s'installe sur un bon présage, non loin de la, on trouve la "rua de la Saudade" qui ne tardera pas a colorier mon ame. Petit nid pour deux, propre, un peu froid a notre arrivée car le sol est en béton vernis, mais meublé avec gout, il nous fallut très peu de temps pour adopter ce lieu, une fenetre étroite éclaire notre chambre de l'étage, en bas, la porte cochère de la cuisine donne directement sur la rue, et on peut l'ouvrir en partie afin de faire rentrer les conversations de rue. Une fois installé, nous voila parti dans l'idée de tester le carris électrique. Un aller-retour avec le tram 15, sans destination connue, nous donne un apercu de la chose, les craquements du wagon de tram en bois, les étincelles au dessus de notre tete, et en plus il accélère dans les montées, tramway au charme désuet qui s'accommode de l'étroitesse des ruelles, un jouet d'enfant pour de vrai ! Un vrai resto Portugais dans notre quartier achèvera notre première journée. La télé allumée, avec les quelques habitués, nous passons commande de deux soupes maisons a 1 euro (caldo verde), avec du choux-saucisson, cela me ramène inmanquablement a mon voyage a Santa-l'ufimia, a coté de pinel chez Dionysos. De la morue avec des pommes de terre pour Gilou et des calamares grillés pour moi, servis dans leur plus simple appareil, et gateau maison. Ce quartier (l'alfama) de Lisbonne, avec ses belles facades nous laissent plein de questionnement ? En tout cas, la simplicité des Portugais nous plait, nous arpentons le pavé, attention aux faux pas, le dallage est aussi vieux que les facades. Nous logeons tout pret du Castello San Jorge. Je m'y sens bien, le souffle marin nous indique la direction du Tage, non loin de la, la vue sur l'autre rive du fleuve est proprement magique, petits mamelons éclairés avec le pont Vasco de Gama a droite et la lumière "descendante" sur ces palais décadents ! La Saudade s'immisce inconsciemment en nous ! Qu'il est bon de s'endormir le corps fatigué mais l"esprit libre, en pensant au lendemain... Le charme opère au réveil, le vent de l'atlantique sous un ciel méditérranéen donne le ton de cette nouvelle journée. Nous découvrons que nous sommes tout prés d'un site romain mis a jour dans les années 70, nous cohabitons avec un foisonnement de peuplades avant nous, et cela se ressent dans les barrios, quartiers populaires. Avant les Musulmans, il y a eu la domination des Espagnols et l"épopée des grands navigateurs, ce qui me fait dire que l'histoire, le lieu ou tu vis, sculpte la personne a travers les générations, fait que cela a servi a construire la population Portugaise d'aujourd'hui. Nous décidons donc de nous embarquer pour l'imaginaire tour de Belem, attache des bateaux portugais en partance pour les pays lointains, très belle architecture de type manuelin avec une finesse de dentelles de pierre sur la partie des balcons. De larges ouvertures sur la mer nous dévoilent une course de voiliers gonflant leur spi par vent arrière, le vent et l'espace se jouant du décor ou peut-etre l'inverse, du beau qui nous flate l'ame. Mais ne laissons pas de coté, l'appel de la faim nous gacher notre séjour, et faisons confiance a notre guide du routard, et découvrons le Pasteis de Belem a "antiga confeitaria de belem", une des plus anciennes patisseries, ou ses minis flans lovés dans une pate feuilleté servis tiédement sont un vrai régal de douceur, ses enfilades de salles avec ses azuleros sur tous les murs, les lieux grouillent de ....... , on peut meme jeter un oeil a toute cette main d'oeuvre , fourmillière retournant ces petits flans sur les plateaux, qui se montrent au grand jour pour notre plaisir, en tout cas, un haut lieu de rassemblement depuis 1837 qui nourrit la tradition et pour longtemps encore. Nous décidons de nous rendre a l'église Santa Maria, toute proche, ses .......mais nombreux piliers soutenant des gerbes d'ogives est d'une beaté surprenante, a l'entré, le tombeau de Vasco de Gama et de Luis de Camoes,plus qu'une ode maritime, une reconnaissance pour la nuit des temps nichée dans un édifice religieux classé au patrimoine mondial de l'unesco. C'est peut-etre pour cela qu'il y a une vibration particulière dès son entré. Comment se déplacer dans les rues du Barrio Alto, avec le funiculaire Da Bica, celui-ci trace son sillon dans une ruelle, ce tramway acscenseur est un jouet d'enfant pour les adultes ! Puis notre humeur de fin de journée nous fait retourner vers Dar Damas car les mollets commencent a durcir ! A la nuit tombante, nous nous mettons en quete d'une petite taverne sympathique et n'avons que l'embarras du choix. Ce soir, nous degustons un vin de la région de l'atentejo, il y a différente facon de voyager, le vin en est une. Irrésistiblement, nous nous sentons après la jambe légère, et repartons dans ce labyrinthe de ruelles pavées aux nombreux recoins, attentif aux petits pavés sous nos pieds (grande fierté des Portugais), un écart peu etre fatal a nos chevilles ! la dynamique de la marche ne prend fin qu'avec le vent de nord glacial dans certain passage. Se lever le matin, pour la pasteleria est un vrai moteur, retrouver la lumière avec cette vue sur le Tage, un gage d'espace et de beauté qui me porte d'enchentement. a suivre ...